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Point sensi 51- Journée nationale de la gérontologie

La gérontologie, c’est quoi ?

La gérontologie ou gériatrie est une spécialisation assez récente de la médecine, elle étudie les phénomènes du vieillissement, les problèmes de santé des personnes âgées et s’occupe de la prise en charge ainsi que du traitement des pathologies liées au vieillissement.


Qui est le gériatre ?

Le médecin spécialiste en gériatrie s’appelle le gériatre. Depuis une dizaine d'années, de nombreux services hospitaliers spécialisés en gériatrie ont été développés. Certains sont dédiés à un domaine particulier de la gériatrie comme l’oncogériatrie (la prise en charge des cancers chez les personnes âgées) par exemple. Les gériatres exercent rarement en libéral et le plus souvent en structure, notamment dans les services hospitaliers ou en Établissement d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes (EHPAD). Ils ont des compétences spécifiques qui leur permettent de coordonner les actions, notamment en EHPAD, entre les équipes soignantes et les familles. Ce rôle de coordination permet une prise en charge adaptée à chaque personne.

Pourquoi est-ce important de s’y intéresser ?

Parce que la population mondiale est vieillissante et c’est le cas en France. Au 1er janvier 2018, la France comptait 67,187 millions d’habitants. Les personnes âgées de 65 ans et plus représentent 19,6% de cette population (source INSEE). Soit presque un cinquième de la population en France. Le nombre de personnes âgées augmente, et ainsi les pathologies liées au vieillissement émergent. De ce fait, une grande partie de la population se retrouve confrontée au milieu de la gériatrie, que ce soit directement ou par l’intermédiaire d’un proche. Puisque nous allons tous tôt ou tard être au cœur de ce milieu, le connaître nous semble important, et c’est pourquoi nous avons décidé de vous en parler.

Le vieillissement, c’est quoi ?

Il s’exprime sur de nombreux domaines. On note comme cause du vieillissement la dégénérescence cellulaire. Celle-ci implique que notre corps se détériore lors du vieillissement et donc nos capacités également. Nos cellules dégénèrent mais ce n’est pas tout. Tout notre corps perd en énergie, que ce soit nos muscles, notre système vasculaire (le cœur), le système respiratoire, le système digestif, les sens notamment la vue et l’ouïe. Sans oublier le toucher dû à l’altération de l’état cutané. On peut également noter un ralentissement au niveau moteur. Les mouvements sont réduits à cause de la perte musculaire mais aussi à cause de l’usure des articulations par exemple. Enfin, notre cerveau vieillit lui aussi et les fonctions cognitives peuvent se retrouver diminuées avec l’âge. Cette diminution des capacités peut entraîner des restrictions de participation pour la personne et ainsi favoriser l’isolement. Ce dernier a un impact très négatif sur le psychisme de la personne.

Voici qui conclut pour ce qui est du vieillissement dit normal auquel nous sommes et serons tous sujets. Mais il existe aussi un vieillissement dit pathologique. En effet, le vieillissement accroît les risques de développer certaines pathologies.

Quelques pathologies liées à l’âge…

La maladie d’Alzheimer : c’est une maladie neurodégénérative dans laquelle les neurones et synapses se détériorent entraînant une atrophie de certaines régions du cerveau. Elle entraîne une altération progressive de la mémoire et des capacités intellectuelles. Les principales manifestations sont des oublis de l’ordre de la mémoire de travail et épisodique, des troubles des fonctions exécutives comme le jugement et le raisonnement et un comportement changeant.


La maladie de Parkinson : c’est une maladie neurodégénérative dans laquelle les neurones à dopamines du cerveau sont détruits. Elle va principalement engendrer un ralentissement moteur avec perte de fluidité dans les mouvements, des tremblements et des troubles cognitifs.


Les accidents vasculaires cérébraux (AVC) : il en existe deux types, les AVC hémorragiques (rupture d’un vaisseau dans le cerveau) ou AVC ischémiques (non oxygénation d’une zone du cerveau, par exemple à cause d’un caillot de sang). Les symptômes de l’AVC sont notamment la perte de motricité et de sensibilité d’une partie du corps, des difficultés à se déplacer, la paralysie du visage, des difficultés à s’exprimer ou d’intenses migraines. Moins il est pris en charge rapidement et plus les séquelles seront importantes. Il est donc très important de connaître les signes d’un AVC. Pour plus d’informations à ce sujet, n’hésitez pas à consulter le point sensi n°19 sur les signes avant-coureurs de l’AVC.

Lien du point sensi n°19 :


L’arthrose : c’est une dégénérescence du cartilage des articulations. Elle apparaît dès 40 – 50 ans et c’est la maladie articulaire la plus fréquente chez les personnes âgées. Cette dégénérescence provoque à la longue des déformations au niveau des articulations, notamment des mains et des genoux.


L’ostéoporose : c’est une maladie d’origine rhumatique qui fragilise les os en diminuant leur résistance. Cela crée des douleurs et des difficultés à se déplacer. Les personnes atteintes d’ostéoporose sont très vulnérables aux fractures en cas de chute mais aussi à des fractures spontanées.


L’incontinence : c’est un manque de retenue ou une perte de contrôle des sphincters qui va engendrer des fuites urinaires ou fécales. Elle est souvent liée à des problèmes plus importants comme une maladie d’Alzheimer ou une lésion de la moelle épinière.


La polyarthrite rhumatoïde : c’est une maladie rhumatique inflammatoire chronique. Elle touche les articulations et est souvent associée à une inflammation de la membrane synoviale (membrane qui entoure et protège les articulations). Elle provoque des douleurs et des déformations, principalement au niveau des mains.


La cataracte : c’est un trouble de la vision qui correspond à l’opacification du cristallin de l’œil. Elle engendre une baisse de la vision avec notamment une gêne à la lumière ou photophobie.


Le glaucome : c’est une dégénérescence du nerf optique qui va réduire les capacités visuelles. Cette diminution est progressive et peut devenir définitive jusqu’à une perte totale de la vue.


Les troubles de la marche, chutes et fractures du col du fémur : comme dit précédemment, les personnes âgées présentent des pertes musculaires, sensitives (vision, vestibulaire) ce qui va engendrer des troubles de la marche. Ceux-ci peuvent être responsables de chutes. Celles-ci en plus de créer une appréhension et une perte de confiance en leurs capacités vont potentiellement être à l’origine de fractures. Celles-ci vont créer une importante perte d’autonomie.


La dénutrition : de nombreuses personnes âgées présentent une perte de motivation et d’intérêt pouvant être la source d’une perte d’appétit. Celle-ci va engendrer une dénutrition de la personne à l’origine de carences. Ainsi, elle va favoriser les chutes ou encore les malaises.


La perte d’audition : aussi appelée presbyacousie, la perte d’audition est due à une altération du système auditif. Elle engendre des difficultés à communiquer et à s’exprimer.


L’hypertension artérielle : elle correspond à une tension artérielle élevée. Cette tension correspond à la quantité de sang que le cœur pompe à chaque battement ainsi qu’à la résistance des artères à ce sang. Elle est souvent asymptomatique mais on retrouve quelques symptômes tels que la fatigue, la somnolence, des palpitations, des troubles de la vue, des maux de têtes, des saignements de nez ou encore des bourdonnements d’oreille. Une tension élevée augmente le risque de développer des pathologies plus graves comme les AVC.


Le diabète de type 2 : le pancréas synthétise une hormone, l’insuline qui permet au glucose d'entrer dans les cellules du corps. Avec le vieillissement, le pancréas dysfonctionne, ainsi la production d’insuline diminue et le glucose, ou sucre, reste dans le sang ce qui augmente le taux de glycémie. Cette glycémie élevée va entraîner des maladies rénales, des troubles au niveau des yeux, des dents, des pieds ainsi que des problèmes cardiaques.


Quelques structures existantes...

Il existe de nombreuses structures prenant en charge et intervenant auprès des personnes âgées. Voici les principales :

Le service de court séjour gériatrique : c’est un service hospitalier de médecine gériatrique pour les malades de plus de 75 ans dans lequel on accueille plusieurs pathologies chroniques invalidantes avec éventuellement des problèmes sociaux.


Le SSR gériatrique : il a pour but la prise en charge des affections de la personne âgée polypathologique, dépendante ou à risque de dépendance. Il propose un suivi pluridisciplinaire avec une prise en charge globale et des évaluations.


La consultation mémoire : se passe dans un centre mémoire de ressource et de recherche (CMRR) situé dans un CHU. Il permet la consultation notamment dans le cadre de la maladie d’Alzheimer afin d’établir un diagnostic.


L’EHPAD : l’établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes, anciennement maison de retraite. Prend en charge des résidents de plus en plus dépendants.


Résidence autonomie (= foyer logement) : petit appartement (T1 T2) avec système d’alerte, restaurant dans le foyer. Pour PA valides, GIR 5 6 à l’entrée.


Accueil de jour : reçoit à la journée des malades vivant à domicile, propose PEC spécifique, ateliers de préservation des fonctions restantes. Il peut être associé à un EHPAD ou un hôpital.


ESA (= équipe spécialisée Alzheimer) : c’est une organisation qui dépend d’un SPASAD ou d’un SSIAD (service de soins infirmiers à domicile). Elle regroupe plusieurs professionnels du soin et elle intervient à domicile. Elle a pour but de maintenir les capacités, de limiter les troubles, de valoriser l'aidant et d’adapter l’environnement.


Il existe aussi les MAIA et les CLIC qui ont pour but de coordonner les différentes interventions. Et des unités sécurisées dans le cadre par exemple de la maladie d’Alzheimer avancée telles qu’une UCC (unité cognitivo-comportementale), une UHR (unité d’hébergement renforcé) ou une UPAD (unité pour personne âgée désorienté). Le milieu gériatrique comporte aussi d’autres établissements comme les unités de soins longue durée (USLD).


Les professionnels intervenant :

• Le médecin généraliste

• Le gériatre

• Les aides soignants

• Les infirmiers

• Le psychologue

• Le kinésithérapeute

• L’ergothérapeute

• Le psychomotricien

• Le diététicien

Et de nombreux autres….


Le rôle de l’ergothérapeute en gériatrie :

• Favoriser l’autonomie et l’indépendance

• Évaluer les capacités et incapacités

• Préconiser des aides techniques

• Adapter le domicile et les activités de la vie quotidienne

• S’assurer du bon positionnement au lit et au fauteuil

• Maintenir le lien social

• Informer et former les personnes et les aidants



Sources :

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