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[Point Sensi 42 - L'ostéoporose]

  • Qu’est-ce que c’est ?

L’ostéoporose est une maladie du squelette, caractérisée par une diminution de la masse de l’os et une détérioration de la structure interne du tissu osseux. Elle rend les os plus fragiles et accroît donc considérablement le risque de fractures. Les fractures les plus fréquentes sont : le col du fémur, le poignet ou la colonne vertébrale. Cette pathologie est différente de l’arthrose, qui touche les articulations et non les os.

Il existe différentes formes d’ostéoporose :

- L’ostéoporose primaire/primitive : forme la plus fréquente.

o Principalement liée à l’âge.

o 2 à 3 fois plus fréquente chez les femmes que chez les hommes en raison de la ménopause (déficit en œstrogènes, or les œstrogènes freinent la dégradation des os et favorisent la formation de cellules osseuses renouvelées).

- L’ostéoporose secondaire : survient à la suite de maladies ou de traitements.

o Exemples de pathologies : thyroïdiennes, polyarthrite rhumatoïde, tumeurs, maladies de l’intestin, des reins ou du foie.

o La consommation excessive d’alcool et de tabac peut également être un facteur de risque.



  • Comment se déroule la vie d’un os ?

L’os est un tissus vivant, il se renouvelle en permanence. Ce phénomène s'appelle le « remodelage osseux ». Deux types de cellules interviennent : les ostéoclastes qui vont d'abord détruire l'os anciennement formé et les ostéoblastes qui vont reconstruire un nouvel os. Ce remodelage permet d’acquérir un os solide et résistant. C’est lorsque ce remodelage osseux ne peut pas se faire correctement, que l’on parle d’ostéoporose.

  • Quels peuvent en être les symptômes ?

- Des fractures fréquentes : surviennent après une chute, en descendant du trottoir ou même à la suite d’une forte toux.

- Des douleurs dorsales ou cervicales : fractures par tassements de la colonne vertébrale. Les vertèbres qui s’affaissent peuvent pincer les nerfs émergeant de la moelle épinière ce qui engendre des douleurs.

- Une réduction de la taille : elle est provoquée par l’affaissement des vertèbres. C’est le symptôme le plus facilement reconnaissable de l’ostéoporose.

- Une posture voûtée : la cyphose est due à une courbure du dos, aussi entraînée par l’affaissement des vertèbres. Elle provoque des douleurs dorsales et peut affecter la respiration à cause de la pression exercée sur les voies respiratoires.

  • Comment évolue cette pathologie ?

Il y a 3 stades :

- Stade 1 : stade précoce de l’ostéoporose. La densité minérale osseuse chute. Cette baisse n’entraine pas de symptômes visibles.

- Stade 2 : ostéoporose sans fracture. La masse osseuse devient de plus en plus fragile et altérée.

- Stade 3 : ostéoporose sévère. C’est en général à ce stade que de nombreuses fractures surviennent.

  • Quels sont les facteurs de risque ?

Cette pathologie est due au vieillissement. C’est une pathologie essentiellement féminine, elle touche 39% des femmes de 65 ans.

  • Quels sont les traitements possibles ?

- Le traitement spécifique de l’ostéoporose :

Les médicaments les plus utilisés contre l’ostéoporose sont ceux de la famille des bisphosphonates. Ces molécules freinent l’activité des ostéoclastes (cellules qui dégradent l’os), limitant ainsi la perte osseuse. En cas d’ostéoporose liée à l’âge, les bisphosphonates peuvent être administrés par voir orale ou par voie intraveineuse. Ces traitements doivent être pris pendant une durée minimale de 3 à 5 ans. Ils permettent de diminuer le risque de survenue d’une fracture de la hanche ou d’une fracture vertébrale.

D’autres traitements peuvent être prescrits dans des circonstances particulières : un analogue de la parathormone pourra être prescrit lorsqu’il existe au moins deux fractures vertébrales, le dénosumab peut l’être en relais des bisphosphonates. Plus rarement, l’utilisation du ranélate de strontium peut être envisagée en cas de contre-indications ou d’intolérance aux autres thérapies médicamenteuses.

- Les traitements préventifs :

S’il est impossible de modifier certains facteurs de risque d’ostéoporose (l’âge, le sexe féminin, les antécédents familiaux d’ostéoporose), il est possible d’agir sur beaucoup d’autres, notamment par l’observation de règles d’hygiène de vie.

- L’exercice physique a un effet bénéfique sur la Densité Minimale Osseuse (DMO). Chez la femme ménopausée, l’activité physique régulière permet de freiner la perte de densité osseuse. Chez les personnes âgées, elle va, de plus, entretenir la musculature et l’équilibre, diminuant ainsi le risque de chute et de fracture.

- Chez les adultes carencés, une supplémentation en calcium associée à la vitamine D aide à renforcer les os (mais elle ne constitue pas un traitement suffisant contre une ostéoporose avérée).

- Le tabagisme et la consommation excessive d’alcool sont, quant à eux, à proscrire car ils favorisent la perte osseuse.

- Chez les femmes récemment ménopausées, la question du traitement hormonal de la ménopause (THM) peut se poser. Prescrites par les gynécologues pour traiter certains symptômes de la ménopause (bouffées de chaleur, sécheresse vaginale…), les hormones de substitution peuvent également freiner la perte osseuse post-ménopausique et réduire le risque de fractures vertébrales ou du col du fémur. Cependant, les THM sont associés à des effets secondaires. Dès lors, un traitement au cas par cas est préconisé, avec un THM prescrit à la plus faible dose efficace et sur une durée la plus courte possible.

  • Comment pose-t-on le diagnostic ?

La survenue d’une fracture sans traumatisme important, touchant par exemple le poignet, l’humérus, la hanche ou le sacrum, doit faire suspecter une ostéoporose. Il en est de même pour une perte de taille, qui peut être due à des fractures vertébrales.

Le diagnostic d’ostéoporose passe impérativement par un interrogatoire détaillé du patient, portant notamment sur ses antécédents médicaux. Si la présomption d’ostéoporose est forte, l’examen de référence est la mesure de la densité minimale osseuse (DMO). Elle permet d’obtenir un score qui sera comparé à une valeur de référence chez l’adulte jeune : plus la DMO est faible, plus le risque de fractures est élevé.

Mais, la mesure de la DMO ne suffit pas toujours à prédire précisément le risque de fractures à venir. Pour aider les médecins à évaluer le risque de fractures ostéoporotiques, des outils informatiques complémentaires existent, en particulier l'outil FRAX®. Développé par l'OMS, ce modèle informatique permet d’évaluer les risques de fractures des patients de plus de 40 ans. Il intègre 12 paramètres (DMO, âge, poids, antécédents de fractures chez le patient ou de fractures de la hanche chez ses parents…), pour calculer la probabilité qu’une fracture survienne dans les dix ans à venir. Il facilite l’identification des patients devant recevoir un traitement préventif de l’ostéoporose.

  • Quel est le rôle de l’ergothérapeute :

- Education thérapeutique dans le cadre de la prévention de l’ostéoporose.

- Aménagement de l’environnement, notamment pour limiter les risques de chutes.

- Atelier pour apprendre à se relever du sol après une chute (cela peut se faire en collaboration avec le kinésithérapeute).

- Réalisation d’orthèse adaptée pour immobiliser ou protéger la fracture.

- Aider au maintien de l’indépendance et l’autonomie dans les activités de la vie quotidienne.



Sources :

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