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[Point sensi 43 - Journée mondiale du diabète]

  • · Qu’est-ce que c’est ?

Le diabète est une maladie amenant une hyperglycémie chronique, une maladie de longue durée dû à un trouble de l’assimilation, de l’utilisation et du stockage des sucres provenant de l’alimentation. Cette maladie provient d’un trouble du fonctionnement du pancréas.

- Glycémie : taux de sucre dans le sang.

- Hyperglycémie : taux de sucre très élevé dans le sang.

Il existe deux types de diabète très connus :

- Le diabète de type I (type 1) : diabète qui touche 6% des diabétiques.

- Le diabète de type II (type 2) : diabète qui touche 92% des diabétiques.


- Le diabète de type 1 :

Ce diabète a longtemps été qualifié de diabète insulino-dépendant (ou DID) il touche principalement la population allant de la petite enfance au jeune adulte. Ce diabète est une maladie auto-immune, c’est-à-dire que le système immunitaire détruit les cellules bêta du pancréas. Ainsi, ces diabétiques ont un pancréas qui sécrète très peu d’insuline jusqu’au jour où il ne plus en produire du tout.

Ce diabète est souvent liés à des facteurs environnementaux ou des facteurs génétiques. En effet l’hérédité peut jouer un rôle : le risque est entre 4 et 8% de transmission. Si le père est atteint de diabète, il y a 8% de chance que l’enfant soit atteint contre 4% si la mère est atteinte de diabète. Si les deux parents ont du diabète il y a 30% de chance que l’enfant hérite de cette maladie. Toutefois le diabète peut être silencieux dans la descendance, c’est-à-dire qu’il peut sauter des générations.


- Le diabète de type 2 :

Ce diabète a longtemps été appelé : diabète non insulino-dépendant (ou DNID), il touche principalement les personnes à partir de 40 ans néanmoins en France, ce type de diabète apparait chez l’enfant et chez le jeune adulte. Il diffère du type1, ici les personnes ont peu de fabrication d’insuline lié à un mauvais fonctionnement de l’insuline (= insulino-résistant). Ici ce diabète peut être dû : au surpoids, l’obésité, alimentation déséquilibrée et le manque d’activité physique. Généralement ces personnes ont une prédisposition sur l’un de leurs gênes favorisant l’apparition du diabète. Le pancréas s’épuise, c’est-à-dire qu’il peut finir par ne plus produire d’insuline car à force d’en produire en excès sur le long terme par un surmenage dû à la résistance. Les facteurs de risques sont donc : environnementaux socio-économique défavorable et obésité.

Il est important de se faire suivre par son médecin lors des signes et symptômes cliniques car ce diabète est diagnostiqué 5 à 10 ans après l’apparition des premières hyperglycémies.


- Les autres types de diabètes :

Les autres types de diabètes ne touchent que 2% des diabétiques. Ces diabètes ne sont peu voire pas connus. Il s’agit des diabètes :

- MODY (Maturity-Onset Diabetes of the Young à diabète de type adulte chez le jeune) : forme particulière différent du type 1. Apparait lors de l’enfance, l’adolescence.

- LADA (Latent Autoimmune Diabetes in Adults à diabète auto-immune latent chez l’adulte) : diabète qui se développe chez l’adulte entre 30 et 50 ans.

- Diabète secondaire à des maladies (comme la mucoviscidose) ou prises de médicaments : pour plusieurs raisons cela peut entraîner un dysfonctionnement ou bien abîmer le pancréas.

- Diabète néonatal : diabète qui apparait dans les premiers jours ou les premières semaines du nouveau-né, il peut être permanent ou transitoire.

- Diabète mitochondrial : diabète transmis de façon héréditaire mais uniquement par la mère à l’enfant dû à une ou des mutation(s) de l’ADN.

- Diabète gestationnel ou de grossesse : diabète qui surgit chez la femme enceinte puis disparait par la suite.

  • · Quels sont les signes cliniques ? Y a-t-il des complications ?

Les signes et symptômes présentés ci-dessous sont ceux lors de l’apparition du diabète.


- Symptômes chez le diabète de type 1 :

- Polydipsie : soif intense,

- Polyurie : urines abondantes,

- Amaigrissement rapide,

- Somnolence,

- Troubles de la conscience : peu concentré, difficultés à parler…

- Glycosurie : présence de sucre dans les urines, car l’organisme a trop de sucre donc les reins n’arrivent plus à filtrer correctement,

- Hyperglycémie à jeun,

- Transpiration excessive.


- Symptômes chez le diabète de type 2 :

- Polydipsie : soif intense,

- Polyurie : urines abondantes,

- Glycosurie : présence de sucre dans les urines, car l’organisme a trop de sucre donc les reins n’arrivent plus à filtrer correctement,

- Hyperglycémie à jeun.


- Les signes et symptômes lors d’une hypoglycémie sont présentés ci-dessous.

- Tremblements,

- Sensation de froid,

- Suées, transpiration abondante,

- Changements d’humeur soudaine (irritabilité, mauvais humeur, agressivité),

- Manque d’énergie, somnolence,

- Sensation de faim,

- Nausées,

- Pâleur,

- Vision trouble,

- Maux de tête et / ou de ventre,

- Pouls rapide,

- Sommeil agité (cris, somnambulisme ou cauchemars),

- Anxiété,

- Etourdissements.


- Signes lors d’une hypoglycémie légère à modérée.

- Comportement d’une personne ivre (troubles d’élocution, tituber, comportement combatif, confusion),

- Manque important d’énergie : fatigue extrême, difficultés à se réveiller,

- Paralysie temporaire,

- Perte de connaissance,

- Convulsions ou crises.

è Signes lors d’une hypoglycémie grave à sévère.

Les signes et symptômes lors d’une hyperglycémie sont présentés ci-dessous.

- Polyurie,

- Irritabilité,

- Polydipsie,

- Vision trouble,

- Haleine forte en acétone,

- Perte de poids,

- Manque d’énergie, épuisement et irritabilité (non comblée par la prise de nourriture).

Il faut savoir, et c’est très important que chacun n’exprime pas de la même façon les hypoglycémie comme les hyperglycémie. La personne ne s’en rend pas toujours compte, ici rentre donc l’importance de la formation de l’entourage pour reconnaître ces signes afin d’aider la personne : contrôler la glycémie en premier lieu !

Si hypoglycémie légère à modérée à faire absorber du sucre et / ou une boisson sucrée.

Si hypoglycémie sévère à grave à essayer de faire absorber du sucre ou une boisson, si c’est impossible, il est impératif d’utiliser le glucagen (boite orange composée d’une solution à préparer et à injecter par piqûre) et appeler le 15.

Si hyperglycémie à boire beaucoup d’eau et injection d’insuline puis surveillance de la glycémie pour éviter une hypoglycémie.

- Hypoglycémie : taux de sucre très bas dans le sang.


- Les complications du diabète :

- Coma acido-cétosique : la conséquence d'une concentration d'insuline trop faible dans le sang, nécessite une hospitalisation de toute urgence. En effet, le pancréas s’épuise, l’organisme va donc libérer du sucre dans les réserves graisseuses cependant cela libère aussi les « acides cétoniques », on l’appelle « la cétose » quand elle passera dans l’urine repérer par ces signes : douleurs abdominales, vomissements, nausées, respiration rapide. La vie de la personne est donc en danger.

- Coma hypoglycémique : dû à une hypoglycémie grave, elle peut être naturelle ou provoquée.

- Lésions infectieuses : augmentation de risques infectieux :

Ø Infections respiratoires, allant jusqu’à la pneumonie

Ø Infections urinaires, allant jusqu’à la cystite emphysémateuse,

Ø Infections ostéo-articulaires (principalement du pied diabétique), allant jusqu’à la nécrose papillaire,

Ø Grippes,

Ø Otites,

Ø Mycoses,

- Atteintes vasculaires pouvant provoquer :

Ø IDM : infarctus du myocarde.

Ø AVC : accident vasculaire cérébrale.

Ø Rétinopathie diabétique : cécité par atteinte de la rétine.

Ø Néphropathie : atteinte du fonctionnement du rein.

Ø Artéritique du membre inférieur : amenant une amputation du membre inférieur.

  • · Quel est le traitement et la prévention ?

L’éducation thérapeutique du patient est bénéfique s’il souhaite vivre sa vie de façon « simple et normale » au maximum.

Le bénéficiaire de soins doit d’ores et déjà se contrôler, c’est-à-dire contrôler sa glycémie via le « dextro ». Ce contrôle consiste à se piquer le doigt, et mettre une goutte de sang sur une languette insérée dans l’appareil donnant le taux de la glycémie. Il existe depuis quelques années le système « Free style libre » cela consiste de passer un appareil ou bien son téléphone portable (contenant une application spéciale) qui donne le taux de la glycémie via un capteur posé sur l’arrière du bras.

Le traitement pour le type 1 est l’injection d’insuline via des piqûres ou une pompe, le traitement est vitale. Tandis que le traitement pour le type 2 est un changement des habitudes de vie de la personne parfois accompagné de la médication pour agir sur l’absorption des sucres.

Il existe une variété d’insulines, elles ont un délai et une durée d’action différente :

Ø Ultra rapide (humalog, novorapid) : agit dans les 30 minutes qui suivent pendant environ 3 heures.

Ø Intermédiaire (NPH)

Ø Mixte (Humalog mix, novomix) : agit dans les 30 minutes qui suivent pendant environ 3 heures.

Ø Analogue lent (Lantus, toujéo 300) : agit approximativement dans l’immédiat et pendant environ 24 heures.

Il est important de pratiquer une activité physique, il s’avère que cela est même essentiel même pour les personnes non diabétiques. Il faut respecter les règles et le régime diététique. Les émotions fortes sont à prendre en compte lors du traitement (ils peuvent amener des hyperglycémie et hypoglycémie en un rien de temps et passer de l’un à l’autre rapidement).

  • · Le fonctionnement de l’organe clé : le pancréas.

Le pancréas a une partie endocrine qui s’appelle : les îlots de Langerhans. Ces îlots de Langerhans sont constitués de cellules alpha et bêta.

Les cellules alpha tout comme les cellules bêta participent à la régulation de la glycémie. Les cellules bêta produisent de l’insuline, l’hormone règlementant la glycémie, elle permet de diminuer le sucre dans le sang. Les cellules alpha produisent du glucagon règlementant aussi la glycémie, il permet d’augmenter le sucre dans le sang.

  • · Quels sont les examens ? Comment se déroule le diagnostic ?

L’examen permettant de savoir si vous êtes atteint de diabète, est un dosage de la glycémie. En effet, il peut se faire en laboratoire d’analyses médicales ou lors d’une hospitalisation. L’examen consiste donc de prélever du sang et d’analyser la glycémie, le diabète est avéré lorsque :

è La glycémie à jeun ≥ à 1,26 g par litre de sang, à deux reprises.

è La glycémie est ≥ à 2 g par litre de sang à n’importe quel moment de la journée.

Pour les personnes ayant du diabète il n’est pas obligatoire mais il est fortement conseillé de consulter de nombreux professionnels de santé pour leur bien-être.

- Un(e) diabétologue : médecin formé sur le diabète surveillant de près le diabète, comment il est géré, et contrôle cela grâce à des prises de sangs pour vérifier les constantes dans le sang, prendre la tension, vérifier le rythme cardiaque.

- Un(e) ophtalmologue : pour vérifier la vue qui peut être abîmée par le diabète, il est important de surveiller le fond d’œil afin d’éviter une rétinopathie diabétique (complication du diabète de type 2, qui atteint plus particulièrement les vaisseaux de l’œil et de la rétine amenant une cécité (déficience visuelle rendant impossible la perception de la lumière))

- Un(e) diététicien(ne) : afin de surveiller l’alimentation, gérer le régime alimentaire et contrôler les quantités.

  • · Quel est le rôle de l’Ergothérapeute dans la prise en charge de cette pathologie ?

L’ergothérapeute peut aussi avoir un rôle auprès des personnes diabétiques :

- Participer à l’éducation thérapeutique du bénéficiaire de soins.

- Travailler avec le bénéficiaire de soins sur les représentations, les croyances, l’acceptation, les priorités, le projet de vie.

- Être empathique, s’adapter à la personne, être à l’écoute, évaluer les facilités et difficultés pour agir en conséquence.

- Travailler sur la peur du regard des autres face au traitement.

- Préconiser des aides techniques adaptées lorsque la personne en a besoin quand le diabète à des complications entrainant des conséquences dramatiques sur la vie quotidienne de la personne.

- Préconiser des aides humaines ou animalières afin d’aider la personne.


Sources :

Livre : « Les pathologies en un coup d’œil » de Stéphane Cornec. Ses sources proviennent : revue Soins, Santé Publique, HAS, INSERM.

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