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[Point Sensi 33 - La santé mentale]

Dernière mise à jour : 28 sept. 2020

  • Qu’est-ce que cela signifie ?

La santé mentale (anciennement psychiatrie) est une domaine de santé regroupant deux grandes catégories de pathologies : les névroses et les psychoses. Les névroses sont principalement caractérisées par des angoisses et les patients ont conscience de leurs troubles. En revanche, les psychoses sont des maladies mentales affectant de manière importante le comportement, la perception de la réalité et ainsi, les patients n’ont pas conscience de leurs troubles. Certaines pathologies ne correspondent pas entièrement à la névrose ou à la psychose mais elles oscillent entre les deux.

Les pathologies mentales peuvent avoir plusieurs origines : un traumatisme psychologique, une angoisse, un souvenir douloureux de l’enfance, une absence parentale durant l’enfance, une mauvaise qualité de vie …

En santé mentale, le diagnostic est établi par un psychiatre à la suite d’entretiens verbaux avec le patient permettant de relever les différents symptômes et de comprendre leurs origines pour réguler les troubles.


Voici les différentes pathologies que l’on retrouve en santé mentale :

  1. Les névroses :

a. La dépression :


Définition : La dépression est une polarisation de l’humeur sur la tristesse avec un ralentissement global de la psychomotricité et peut engager le pronostic vital (risque suicidaire).

Polarisation de l’humeur : tendance à être d’humeur triste.

Symptômes :

- L’humeur dépressive : anhédonie (perte de la capacité de ressentir du plaisir et à s’intéresser aux choses), aboulie (perte de volonté), tristesse pathologique, indifférence, anesthésie affective,

- Les symptômes cognitifs : reconstruction négative, culpabilité, autodépréciation, manque de confiance, pessimisme, incurabilité …,

- Les symptômes somatiques : trouble de l’appétit, du sommeil, sexuel, grande fatigue, douleurs multiple, constipation, troubles cardiovasculaire et neuromusculaire,

- La perte de l’élan vital et le ralentissement psychomoteur : fatigue, stupeur, hypomimie (diminution de la mimique émotive), apragmatisme, incurie, clinophilie (manie de rester allongé pendant plusieurs heures en restant éveillé), prosodie monocorde (voix mélancolique avec des pauses fréquentes et prolongées), indécision, perplexité, rumination,

- Le désir de mort et les conduites suicidaires : idées noires, idéation suicidaire, impulsivité, agressivité,

- Les symptômes anxieux et de délire.

Traitements :

- Les antidépresseurs : à savoir que ces médicaments ont des effets indésirables conséquents tels que l’augmentation des idées suicidaires et des troubles du comportement. Un suivi rigoureux est donc essentiel de la part du médecin,

- L’ergothérapie,

- La relaxation,

- La psychothérapie : cela permet de comprendre l’origine de la dépression et de trouver de s’en sortir pour être mieux au quotidien,

- L’hospitalisation,

- Les électrochoc : Le but est de provoquer une crise d’épilepsie pour stimuler le cerveau, il est utilisé dans certain cas de dépression majeure. Ils sont administrés sous anesthésie générales, 2 à 3 fois par semaines durant 6 à 12 semaines.

- La stimulation magnétique transcrânienne : lors de dépression majeure résistante aux traitements. Ce traitement s’effectue à l’aide d’un électro-aimant puissant qui est à l’origine d’un champ magnétique de durée brève. Pendant ces séances, le cerveau est alors soumis à des impulsions magnétiques brèves et répétées pendant un temps défini par le protocole. L’anesthésie générale n’est pas nécessaire avec ce traitement.


Rôle de l’ergothérapeute :

- Améliorer les capacités à établir des relations,

- Retrouver les capacités à ressentir du plaisir,

- Diminuer les troubles du comportement,

- Restaurer l’autonomie dans les activités de vie quotidienne,

- Développer les ressources personnelles et accepter ses limites,

- Regagner confiance en soi,

- Exprimer ses émotions et sentiments.

L’ergothérapeute va utiliser l’activité pour atteindre les objectifs, il peut utiliser : la poterie, le modelage, le jeu, le dessin, la peinture, la menuiserie, la vanneries ou tout autres activités manuelles, en fonction des envies du bénéficiaires de soins et de ses besoins.

b. L’hystérie


Définition : C’est une névrose qui se caractérise par des réactions excessives, théâtrales et une hypersensibilité.

Symptômes :

- Histrionisme = comportement théâtrale,

- Egocentrisme,

- Superficialité des affects,

- Hyper expression affective,

- Inauthenticité,

- Labilité émotionnelle = réaction immédiate face à une situation,

- Intolérance à la frustration,

- Erotisation des rapports,

- Intelligence dispersée et imaginative.

Traitements :

- Thérapie cognitivo-comportementale pour prendre conscience de ses troubles et les corriger,

- Suivi psychiatrique / psychologique.

Rôle de l’ergothérapeute :

- Améliorer la présentation corporelle,

- Développer les capacités relationnelles,

- Développer l’estime de soi,

- Développer l’expression des angoisses et la gérer,

- Maintenir les capacités dans les activités de la vie quotidienne,

- Favoriser la réinsertion socio-professionnel.

L’ergothérapeute va utiliser des activités manuelles telles que le dessin, le coloriage, la terre pour favoriser l’expression, la créativité et focaliser l’attention du patient sur une activité de sorte que les angoisses s’atténuent. Il utilisera également le jeu comme moyen de communication, d’expression et de sociabilisation.


c. Le trouble bipolaire :


Définition : C’est un trouble chronique de l’humeur caractérisé par l’alternance d’épisodes dépressifs et d’épisodes maniaques ou hypomaniaques avec des périodes de rémissions entre chaque. C’est une maladie chronique incurable.

Symptômes :

- Syndrome maniaque :

o Exaltation de l’humeur : humeur expansive, versatile, hyperesthésie,

o Modification du contenu de la pensée : anosognosie, optimisme, surestimation de soi,

o Accélération psychomotrice,

o Troubles du comportement,

o Troubles des conduites instinctuelles,

o Délire.

- Le syndrome hypomaniaque :

o Forme atténué de la manie

o Humeur élevée de façon anormale et persistante pendant une semaine

o Au moins 3 symptômes par les suivants :

§ Augmentation de l’estime de soi,

§ Réduction du besoin de sommeil,

§ Communication accrue,

§ Fuites des idées,

§ Distractibilité,

§ Augmentation des activités,

§ Engagement excessifs dans les activités.

- Mélancolie :

o Episode dépressif à caractère sévère, risque suicidaire majeur, urgence thérapeutique,

o Anhédonie généralisée ou absence de réaction aux stimuli agréables,

o Humeur dépressive marquée, prédominante.

Traitement :

- Régulateur de l’humeur

- Suivi psychiatrique / psychologique


Rôle de l’ergothérapeute :

- Sensibiliser et rassurer l’entourage et le patient : éducation thérapeutique pour expliquer le fonctionnement de la maladie et conseiller sur les comportements et réactions à adopter,

- Contrôler ses émotions et apprendre à communiquer avec,

- Développer un comportement social adapté : jeux d’expression en groupe, mise en situation sociale, résolution de problèmes dans certaines situations déjà rencontrées,

- Travailler la re-narcissisation et la revalorisation,

- Développer et maintenir les capacités cognitives : jeux ludiques, jeux de société, défis de groupes …

- Développer les capacités relationnelles : activités corporelles (sport ...) pour découvrir de nouvelles occupations.


d. Les troubles du comportement alimentaire

Les troubles du comportement alimentaire regroupent l’anorexie et la boulimie.


L’anorexie :

Définition : L’anorexie est un trouble du comportement alimentaire caractérisé par une restriction alimentaire. On retrouve 3 caractéristiques principales chez les patients :

- Anorexie = restriction quantitative et qualitative volontaire de la nourriture,

- Amaigrissement = diminution d’au moins 15% du poids,

- Aménorrhée = primaire (pas d’apparition des règles), ou secondaire (absence de plus de 3 cycles)

Symptômes :

- Une perturbation de l’estime du poids corporel, de la taille et des formes du corps,

- Relations sociales perturbées,

- Hyperactivité motrice et/ou intellectuelle,

- Manipulation de l’entourage,

- Vie organisée autour de préoccupation alimentaire,

- Refus de la sexualité,

- Troubles affectifs : dépression associées (20%), troubles anxieux, phobies sociales, personnes sur la défensive et à la limite de l’agressivité,

- Fragilité des phanères (poils, ongles, dents …),

- Troubles circulatoires et neurovégétatifs : tension artérielle basse, peau cyanosée, œdèmes de carence (gonflement au niveau des chevilles),

- Vomissements,

- Une grande fragilité des assises narcissiques, une mésestime de soi, une vulnérabilité,

- Un déni de la gravité de l’amaigrissement,

- Un hyper contrôle / traits de caractères obsessionnels,

- Difficultés à penser par eux-mêmes car ils veulent toujours plaire à l’autre.

Traitements :

- Suivi psychiatrique / psychologique,

- Hospitalisation si nécessaire,

- Sonde alimentaire en cas de danger vital,

- Antidépresseurs et vitamines.


Rôle de l’ergothérapeute :

- Permettre l’expression des affects et la verbalisation des émotions/ s’autoriser prendre plaisir,

- Réconcilier le sujet avec son image corporelle et sa perception du corps,

- Favoriser le “lâcher-prise”. La personne est amenée à développer et enrichir sa propre capacité imaginaire,

- Favoriser la re-narcissisation et la confiance en soi,

- Travailler sur la relation à l’autre/ relation à l’objet,

- Entretenir les capacités cognitives,

- Favoriser les habiletés sociales et aider la personne à retrouver une place au sein de son environnement socio-familial, sans que celui-ci soit centré sur une maladie.


La boulimie :

Définition : Troubles du comportemental alimentaire caractérisé par l’absorption d’une quantité de nourriture très importante sur un laps de temps très court, une perte de contrôle alimentaire pendant la crise et l’adoption d’un comportement compensatoire visant à prévenir la prise de poids, 2 à 3 fois par semaine.

Symptômes :

- Hontes et culpabilité,

- Symptômes dépressifs et plaintes,

- Angoisse dans la relation à l’autre,

- Failles narcissiques,

- Recherche de sécurité dans les relations.

Traitements :

- Suivi psychiatrique /psychologiques

- Antidépresseur.


Rôle de l’ergothérapeute :

- Permettre l’expression des affects et la verbalisation des émotions. S’autoriser à prendre plaisir,

- Réconcilier le sujet avec son image corporelle et sa perception du corps,

- Favoriser le “lâcher-prise”. La personne est amenée à développer et enrichir sa propre capacité imaginaire,

- Favoriser la re-narcissisation et la confiance en soi,

- Travailler sur la relation à l’autre / relation à l’objet,

- Favoriser les habiletés sociales et aider la personne à retrouver une place au sein de son environnement socio-familial, sans que celui-ci soit centré sur la maladie,

- Entretenir les capacités cognitives.


e. Les Troubles Obsessionnels Compulsifs (TOC)

Définition : Les TOC sont des troubles incontrôlables et anxiogènes. Ils correspondent à des actes répétitifs, ritualisés, visant à apaiser une angoisse. Le patient reconnaît souvent ces compulsions et obsessions comme absurdes.

Symptômes :

- Rumination,

- Intrusion dans la pensée d’une idée, d’un mot, d’une image,

- Crainte obsédante (saleté, pollution, effectuer un acte incongru).

Il existe plusieurs types de TOC dont 2 principaux :

- Les laveurs : peur de la contamination,

- Les vérificateurs : peur des pensées interdites, souci de l’ordre, de l’exactitude.

Les obsessions peuvent être de plusieurs sortes également :

- Phobique : basée sur des peur,

- Idéatoire : idées qui s’imposent au sujet, sous forme de doutes, de scrupules, de pensées obsédantes, qui entraînent des ruminations incessantes),

- Ou bien impulsives.

Les complussions peuvent être mentale ou bien extériorisées.

Traitements :

- Médicaments : antidépresseurs, anxiolytique,

- Neurochirurgie : stimulation cérébrale profonde,

- Le suivi psychologique/psychiatrique,

- L’ergothérapie à travers une thérapie cognitivo-comportementale.


Rôle de l’ergothérapeute :

- Etablir une relation de confiance,

- Améliorer les schéma cognitifs, restructuration cognitive,

- Réduire les obsessions et les compulsions,

- Amener à prendre du recul : culpabilité exagérée, dangers …,

- Désapprendre le rituel : par verbalisation progressive et exposition de scénario catastrophe,

- Accepter de se salir (utiliser l’activité terre, la peinture, menuiserie …).

Pour que la prise en charge soit le plus efficace possible, il est essentiel que le patient y travaille également en dehors des séances et que la familles soit incluse.


f. Les phobies

Définition : Aussi appelés troubles anxieux, ils regroupent l’agoraphobie, la phobie sociale, les phobies spécifiques, les troubles anxieux généralisés et les troubles anxieux dépressifs et est caractérisé par une angoisse pathologique face à certaines situations ou certains animaux ou objets.

- Agoraphobie : peur des espaces : conduites d’évitement, anxiété dans les transports en commun, les endroits ouverts, clos, dans les files d’attente, être seul à l’extérieur du domicile …,

- La phobie sociale : trouble anxieux caractérisé par une peur des contacts sociaux amenant à l’évitement de ces contacts. Peur du jugement des autres, réseaux sociaux réduit, absence de vie amoureuse …,

- Phobie spécifique : peur irrationnelle face à des situations ou objets spécifiques. (Exemple : le sang, les araignées, les serpents, espaces confinés …),

- Les troubles anxieux généralisés : anxiété permanentes et quotidienne persistante sur plusieurs mois dans tous les domaines de la vie sociale,

- Troubles anxieux dépressifs : Association des symptômes d’anxiété et de dépression.

Les traitements varient selon la phobie, il peut exister :

- La thérapie cognitivo-comportementale : consiste à comprendre le comportement problème et à le corriger,

- Psychothérapie,

- Antidépresseur, anxiolytique,

- Psychoéducation : information, réassurance, règles hygiéno-diététique, sensibilisation …).


Rôle de l’ergothérapeute : Selon la phobie, l’ergothérapeute peut avoir divers objectifs, voici les principaux.

- Identifier des craintes,

- Faciliter l’expression des affects,

- Réadapter et réinsérer socialement,

- Développer la confiance en soi.


2. Les psychoses :

a. La schizophrénie :

Définition : La schizophrénie est une psychose délirante chronique caractérisée par une discordance de la pensée, de la vie émotionnelle et du rapport au monde extérieur. Le sujet perd le contact avec la réalité.

Symptômes :

- Symptômes positifs :

o Hallucinations : Auditives, visuelles et sensorielles et des symptômes apparentés (pensée imposée, syndrome d’influence, diffusion de la pensée, vol de la pensée),

o Délire : de persécution, idées délirantes mégalomaniaques, idées érotomaniaques, idées délirantes à thèmes somatiques,

- Symptômes négatifs :

o Cognitif : discours (pauvre, illogique), altérations cognitives (trouble attention, mémoire),

o Affectif : émoussement, pauvreté affective, faciès inexpressif, désintérêt,

o Comportemental : clinophilie, apragmatisme, aboulie, incurie, repli, isolement social, perte de contact,

- Symptômes désorganisés :

o Cognitif : altération du cours de la pensée (discontinuité, coupure discours, barrage, altération du langage, néologisme),

o Jugement : rationalisme morbide,

o Affectif : indifférence affective, incapacité à moduler des affects contradictoires,

o Comportementaux : maniérisme, bizarrerie de conduite, syndrome catatonique (reste bloqué sans rien faire).

- Troubles cognitifs :

o Mémoire : travail, verbale, long terme,

o Attention soutenue,

o Vitesse de traitement,

o Fonctions exécutives,

o Cognition sociale.

Diagnostic : Après avoir écarté les affections pouvant entraîner ces mêmes symptômes tels que : affections organiques, iatrogènes (médicaments), toxiques (drogues).

Traitements :

- Antipsychotique,

- Suivi psychiatrique,

- Ergothérapie.


Rôle de l’ergothérapeute :

- La prise en charge pluridisciplinaire est essentielle, l’ergothérapeute ne travaille pas seul dans le cadre de ce type de pathologie,

- La prise en charge a un but principal : développement du processus « d’empowerment » (pouvoir d’agir) : processus par lequel l’individu prend le contrôle sur sa propre vie, apprendre à faire ses propres choix, participer aux décisions le concernant.

o Plusieurs éléments : motivation, autodétermination, sentiment d’efficacité professionnelle, stratégies efficaces d’adaptation, revendication + restauration des droits,

- Activités manuelles sur la base du modèle psychodynamique : avec un médiateur :

o Marionnettes, activité terre …

o Mettre des mots sur les délires de persécution, favoriser l’expression de la pensée, décrire les hallucinations visuelles et auditives

- Favoriser la réinsertion professionnelle,

- Education thérapeutique auprès du patient et de sa famille.

La prise en charge sera dans un premier temps en individuel puis en groupe pour favoriser la réinsertion sociale.


b. La paranoïa

Définition : La paranoïa est aussi appelée “le délire paranoïaque”, c’est un trouble du fonctionnement du mental. Elle se manifeste par une méfiance exagérée d’autrui, car la personne se sent constamment menacée et se sent persécutée. C’est un délire systématique et purement interprétatif. La personne peut donc avoir des réactions agressives violentes et fréquentes envers les autres.

Symptômes :

- Méfiance exagérée, doutes incessants, tendance au secret,

- Interprétations négatives des gestes et des paroles (ou conversations), rancœur, agressivité, soupçon, psychorigidité,

- Surestimation de soi, sous-estimation d’autrui, orgueil démesurée, absence d’auto-critique,

- Troubles des relations sociale, hypocondrie, dépression.

Traitements :

- Psychothérapie + prise de neuroleptiques,

- Suivi psychiatrique.


Rôle de l’ergothérapeute :

- Contrôler les comportements,

- Avoir confiance en ses proches, diminuer les méfiances,

- Exprimer ses affects,

- Thérapie cognitivo-comportementale.

L’ergothérapeute ne prendra pas souvent en charge les patients atteints de paranoïa, leur traitement se limite généralement au suivi psychiatrique.


3. Entre la névrose et la psychose :

a. L’état limite / borderline

Définition : Coupure entre l’histoire de la personne avec une perception erronée de la personnalité. Le troubles borderline correspond à une personnalité dont les caractéristiques pathologiques oscillent entre la névrose et la psychose. On observe particulièrement une instabilité émotionnelle, un comportement impulsif avec risque de mise en danger et des difficultés sociales.

Symptômes :

- Instabilité des affects et du comportement,

- Troubles des relations sociales,

- Impulsivité, auto-agressivité, tentatives de suicides, recours aux toxiques et / ou l’alcool,

- Crise de boulimie,

- Dépression, sentiment d’abandon, sentiment de solitude,

- Dépersonnalisation, déréalisation, hystérie, conversion, trouble obsessionnel compulsif, fugues,

- Idées délirantes, hallucinations.

Traitements :

- Anxiolytiques, antidépresseurs, antipsychotiques,

- Suivi psychiatrique/ psychologique,

- Thérapie cognitivo-comportementale en lien avec l’ergothérapie.


Rôle de l’ergothérapeute :

- Favoriser la créativité : utiliser un médiateur : le patient pourra mettre des mots sur son vécu, ses émotions au travers d’activités manuelles (modelage, peinture, marionnette, sculpture, dessin…),

- Favoriser l’élaboration des pulsions, expression des affects (pulsion de mots, destruction de l’objet),

- Favoriser le lâcher prise : activités ludiques,

- Respect du cadre et de l’engagement : difficultés avec les limites,

- Favoriser la reconstruction narcissique : bons et mauvais aspect de sa personnalité,

- Favoriser la socialisation, l’autonomie et l’indépendance : situation de groupe, utilisation du “je”, activité permettant l’expression personnelle.

Dans le cadre de la prise en charge de cette pathologie, la distance thérapeutique est très importante, les patients vont tester les limites du cadre et de l’équipe paramédicale pour ressentir leur propre limite.


b. L’addictologie

Définition : C’est une perte de liberté pathologique, irréductible à la simple volonté de l’individu.

Il existe différents types d’addiction :

- Addictions aux substances psychoactives (SPA) : substance psychotrope : substance dont l’action prédominante concerne l’activité psychiatrique 3 catégories : sédatifs, stimulantes, perturbatrices

- Addictions comportementales : tout comportement visant à procurer du plaisir ou la recherche du soulagement

Symptômes :

3 Caractéristiques essentielle à l’addiction :

- Impossibilité répétée de contrôler un comportement

- Poursuite du comportement malgré la connaissance de ses conséquences négatives

- Le comportement vise à produire un plaisir ou à écarter un malaise interne.

Traitements :

- Cures de désintoxication,

- Suivi psychiatrique/ psychologique,

- Thérapie cognitivo-comportementale.


Rôle de l’ergothérapeute :

- Consolider l’abstinence,

- Favoriser l’expression des affects,

- Expression et régulation de l’humeur,

- Réalisation d’une thérapie cognitivo-comportementale,

- Education thérapeutique,

- Accroître les capacités d’adaptation à la vie en société,

- Travailler sur la réinsertion socio-professionnelle.


c. La psychopathie

Définition : C’est un trouble du comportement à caractère antisocial et révélant des difficultés relationnelles.

Symptômes :

- Absence d’empathie, l’autre est un “objet”,

- Comportement impulsif, manipulateur,

- Mauvaise gestion de la frustration.

Traitements :

- Suivi psychiatrique / psychologique,

- Pas de traitement médicamenteux.

Rôle de l’ergothérapeute :

- Expression des émotions,

- Gestion de la frustration (activités manuelles),

- Mises en situations sociales,

- Education thérapeutique des proches pour mieux connaître la maladie et la comprendre.

d. La perversion

Définition : Il existe 2 sortes de perversion : narcissique et sexuelle.

- Narcissique : C’est une personne malheureuse et qui se nourrit du narcissisme de l’autre, il aime faire du mal, la culpabilité n’existe pas pour lui. Il a un sentiment de toute puissance d’écraser l’autre. L’autre devient objet de jouissance.

- Sexuelle : La personne ne peut jouir que de tel ou telle façon, le scénario doit donc toujours être le même, l’autre est un objet de jouissance. Ici, le pervers sait faire souffrir, il domine, il possède son/sa partenaire. En revanche, il craint la relation affective avec l’autre. Il ne doit pas y avoir d’affectes, c’est pourquoi il doit dévaloriser l’autre.

Symptômes :

- Absence d’empathie, absence de culpabilité, froideur émotionnelle et affective, détachement,

- Trait égocentrisme.

Traitements :

- Psychothérapie,

- Suivi psychiatrique / psychologique.


Rôle de l’ergothérapeute :

- Gestion de la frustration,

- Mises en situations sociales,

- Education thérapeutique.

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