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[Point Sensi 32 - Journée Mondiale de la Paralysie Cérébrale]

  • · Qu’est-ce que c’est ?

La paralysie cérébrale est souvent appelée : infirmité motrice cérébrale (IMC). Il faut savoir que la paralysie cérébrale est une traduction de « cerebral palsy » qui se traduit par « paralysie d’origine cérébrale ». En réalité, c’est une lésion cérébrale, ce n’est pas le cerveau qui est paralysé mais la lésion qui amène une paralysie. La lésion survient soit sur la période anténatale (pendant la grossesse, avant l’accouchement), soit sur la période périnatale (à l’accouchement, pendant les premiers mois de vie). La lésion apparaissant lors de la maturation (développement) du cerveau, celle-ci entraine un handicap : un trouble moteur, cependant ce handicap est non évolutif. Cette lésion est due à un trouble de la circulation sanguine : ischémie (diminution) ou hémorragie (augmentation). Mais d’autres causes existent telles que : absence d’oxygène dans certaines zones du cerveau, malformation du système nerveux central (SNC), anomalie du placenta, prématurité.

On parle d’IMC lorsque le trouble est uniquement moteur. Lorsque des troubles cognitifs se trouvent associés, on parle d’IMOC (infirmité motrice d’origine cérébrale). Ce n’est pas génétique. Les causes sont donc multiples et inexpliquées pour 40% des personnes touchées.

Cette lésion cérébrale peut être l’origine d’un polyhandicap.

Toutes les personnes touchées par la paralysie cérébrale ont une localisation, une étendue, une sévérité de la ou des lésion(s) différentes, le handicap sera adapté à ces 3 éléments. C’est pourquoi elle est difficile à définir et à étudier.


Il existe trois formes de paralysie cérébrale selon le classement des symptômes :

- La forme spastique : forme la plus connue, touche environ les ¾ des personnes. Les muscles sont contractés c’est ce qu’on appelle la spasticité. Cependant cette forme est grave car c’est mauvais pour la ou les articulation(s) de rester immobile(s) de façon permanente et peut amener une paralysie. Cette forme touche principalement les membres. Dans la forme spastique il rentre les formes : l’hémiplégie spastique, la diplégie spastique (ou maladie de Little) et la quadriplégie ou triplégie spastique.

- La forme athétosique ou dyskinétique : touche 1 personne sur 10. Ici, les mouvements sont lents, convulsif. Tous les muscles sous cette forme sont touchés : ceux des membres, ceux du corps ainsi que tous ceux du visage. Ainsi les personnes peuvent baver, avoir des expressions faciales inhabituelles, difficultés de langage.

- La forme ataxique : la forme la plus rare, touchant moins de 1 personne sur 10. Cette forme provoque une mauvaise coordination et une mauvaise perception. Cette forme peut avoir l’ataxie c’est-à-dire : une maladie neuromusculaire amenant une absence de coordination fine des mouvements volontaires, liée à une atteinte du système nerveux.

Dans une grosse majorité des cas, les personnes ayant une paralysie cérébrale combinent les formes.


D’autres déficiences peuvent être associées qu’elles soient physiques comme cognitives chez les enfants atteint de paralysie cérébrale.

Voici quelques chiffres…

- 1 sur 3 = ne peut pas marcher.

- 1 sur 4 = ne peut pas parler.

- 3 sur 4 = sont sujets à des douleurs.

- 1 sur 4 = est épileptique.

- 1 sur 4 = a des troubles du comportement.

- 1 sur 2 = a une déficience intellectuelle.

- 1 sur 10 = a une déficience visuelle grave.

- 1 sur 4 = souffre d’incontinence.

- 1 sur 5 = a des troubles du sommeil.

- 1 sur 5 = a des problèmes de contrôle de la salive.

  • · Quels sont les signes cliniques ? Y a-t-il des complications ?

Ce sont souvent les parents qui perçoivent les premiers signes.

Les signes chez le nourrisson sont des troubles moteurs :

- Se mettre assis,

- Ramper,

- Tenir debout,

- Marcher,

- …

Les signes chez le jeune enfant :

- Troubles de la posture,

- Des membres raides,

- Main qui reste fermée,

- La « maladie » de Little (troubles sur les membres inférieurs),

- Diplégie spastique,

- Elocution du langage,

- Troubles de la déglutition,

- Gêne pour l’écriture,

- Paralysies,

- Strabisme,

- Fonte musculaire,

- Croissance lente ou asymétrique,

- Convulsions,

- Assoupissement des sens,

- Surdité,

- Troubles « praxiques » (troubles dans la réalisation des gestes du quotidien).

D’autres signes et troubles présents :

- Epilepsie,

- Troubles du langage,

- Troubles sensoriels…

Les symptômes varient, ils peuvent être bénins comme sévères.

Il y a des complications à la paralysie cérébrale, en commençant par la contracture musculaire qui est la plus répandue.

La paralysie cérébrale entraîne des déformations osseuses : rachis, genoux hanche.

  • · Qui est touché par cette pathologie ?

Ce sont les enfants qui sont touchés par la paralysie cérébrale. C’est l’une des déficiences motrices la plus présente, elle touche près de 17 millions de personnes dans le monde et 125000 personnes en France.

  • · Comment se déroule le diagnostic ?

Cette paralysie cérébrale est impossible à diagnostiquer malgré tous les signes et symptômes, tant que le développement de l’enfant n’a pas manqué une étape importante. Cependant, les signes et symptômes indiqués précédemment permettent de mettre un nom sur le handicap chez les enfants et de poser le diagnostic. Les tests chimiques et les prises de sang n’indiquent en rien ce handicap.

Des examens cliniques peuvent aider à réaliser le diagnostic.

  • · Quels sont les examens à faire ?

Les examens réflexes peuvent orienter le diagnostic :

- Le réflexe de Moro = amène l’enfant à écarter et tendre les bras lorsqu’il est allongé sur le dos, les jambes étant ramenées au-dessus de la tête.

- Imagerie par résonnance magnétique (IRM) = mettre en avant la lésion au cerveau.

- Tomographie par ordinateur (TDM) = mettre en avant la lésion au cerveau.

D’autres examens peuvent venir compléter le diagnostic :

- Test d’intelligence.

- Examens de la vue.

- Examens de l’ouïe.

Car la paralysie cérébrale s’accompagne de ces troubles.

  • · Quel est le traitement et la prévention ?

La paralysie cérébrale n’a pas de traitement curatif, car il est impossible de réparer les cellules lésées du cerveau. Le traitement est présent uniquement afin de permettre une autonomie et indépendance dans les activités de vie quotidienne et diminuer les signes et symptômes invalidants pour les personnes ayant leurs capacités mentales.

La physiothérapie : préviens des contractures et ralentir l’atrophie.

La chirurgie : casser la contracture.

Les injections de toxines botuliniques : lutter contre les contractures, paralyse le muscle pour qu’il se décontracte.

  • · Quel est le rôle de l’Ergothérapeute dans la prise en charge de cette pathologie ?

L’ergothérapeute évalue les troubles des fonctions exécutives et les troubles moteurs.

L’ergothérapeute agit en rééduquant :

- Aide l’enfant à se développer,

- Travaille sur le contrôle postural,

- Travaille le dissociation des mouvements,

- Travaille la poursuite oculaire,

- Travaille le graphisme,

- …

L’ergothérapeute adapte ses séances selon l’enfant, son âge, ses difficultés, ses capacités et sa fatigabilité. Lors de la prise en charge, l’ergothérapeute réévalue les progrès de l’enfant. L’ergothérapeute fait aussi en sorte que les parents s’investissent dans la prise en soins de leur enfant pour : donner les activités à réaliser au quotidien, montrer la bonne installation, faciliter l’autonomie et l’indépendance de leur enfant. L’ergothérapeute leur conseil de veiller à des bons positionnements étant favorables pour le développement de l’enfant et pour éviter l’apparition de d’autres troubles.

L’ergothérapeute peut réaliser ses séances dans un établissement adapté, dans un centre de rééducation, à domicile, en cabinet libéral. Ces séances se font en individuel afin que l’ergothérapeute soit à 100% dans le travail avec l’enfant, pour l’aider, le rassurer…

De plus, l’ergothérapeute préconise des aides techniques adaptées, afin de favoriser les activités de l’enfant qu’elles soient : quotidiennes, scolaires, personnelles, loisirs. Les aide techniques sont un moyen de compensation aux difficultés de l’enfant. En effet l’accessibilité aux activités de vie quotidienne, dans son environnement doit être optimale.


Sources :

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