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[Point Sensi 30 - La Journée Européenne de la Psychomotricité]

  • Photo du rédacteur: Ergolympiades
    Ergolympiades
  • 6 juil. 2020
  • 5 min de lecture

Cette journée a été instaurée le 19 septembre afin de mettre avant la profession des psychomotriciens.

  • Qu’est-ce que c’est ?

La psychomotricité est une spécialité thérapeutique qui s’intéresse aux influences du psychisme sur le développement, le fonctionnement des activités motrices et inversement.

La psychomotricité regroupe en effet toutes les fonctions motrices du corps, qu’elles soient en lien direct ou indirect avec les fonctions cérébrales, la psychologie…

  • Qui ?

Ce sont les psychomotriciens qui réalisent la rééducation et la thérapie psychomotrice. Ils utilisent une méthode thérapeutique qui est destinée à tout type de population.

- Mais, un psychomotricien c’est quoi ?!

Le / la psychomotricien(ne) est un(e) professionnel(le) de santé qui évalue et traite les troubles du développement psychomoteur (psychiques et moteurs). Il intervient auprès de toutes les populations. Lorsque ces personnes ont des difficultés d’adaptation ou du comportement, dû à un handicap ou une fragilité. Il travaille avec ces personnes de façon temporaire, c’est-à-dire que ce ne sera pas une prise en charge à vie.

Le psychomotricien peut ainsi travailler autour de :

- La perception,

- Les sentiments,

- La pensée,

- Le mouvement,

- Le comportement.

  • Quels sont les champs de compétence de la psychomotricité ?

La psychomotricité permet de développer différents aspects tel que :

- L’autonomie,

- Les compétences sociales,

- La confiance en soi et autrui,

- Les habiletés motrices,

- La capacité à gérer ses émotions,

- Le plaisir de se mouvoir.

En réalité la psychomotricité demande des ressources permettant à la personne de se mettre en action afin d’atteindre ses buts et donc d’évoluer corporellement et psychiquement. Ainsi vient l’apprentissage, le développement de l’esprit et de l’équilibre du corps ce qui va permettre aux individus de répondre à leurs besoins mais aussi d’améliorer leur qualité de vie. Cela contribuera à une bonne santé pour le sujet par un bien-être : physique, social, psychique.

Les troubles psychomoteurs peuvent être :

- Les troubles de la concentration,

- Les troubles de la communication,

- Les troubles du graphisme,

- Les troubles toniques, (troubles des émotions, de la parole, tremblements, tics, bégaiements…)

- Les troubles de l’équilibre,

- Les troubles psychiatriques,

- La désorientation temporo-spaciale (dans le temps et l’espace),

- Certaines DYS principalement la dyspraxie,

- Le bégaiement,

- L’hyperactivité,

- Les troubles relationnels,

- …

Les troubles de la psychomotricité peuvent être dus à :

- Des pathologies : l’Alzheimer, la trisomie 21, les troubles du spectre autistique, …

- Des maladies : la dépression, les démences, le cancer.

- Un mécanisme de réponse amené par des émotions : le stress.

- Un handicap, qu’il soit moteur ou mental : infirmité motrice cérébrale (IMC), traumatisme crânien, X fragile, …

  • Comment accéder à une prise en charge avec ce professionnel ?

Il faut savoir que le psychomotricien tout comme l’ergothérapeute exerce uniquement sur prescription médicale. Durant trois années au sein d’un institut, il prépare son Diplôme d’Etat, qui lui sera délivré par le Ministère de la Santé, en acquérant des compétences professionnelles qui sont définie par l’Article R-4332-1 du Code de la Santé Publique.

Les compétences soit les actes médicaux accessibles d’après cet Article sont :

-Bilan psychomoteur.

-Education précoce et stimulation psychomotrices.

-Rééducation des troubles du développement psychomoteur ou des désordres psychomoteurs suivants au moyen de techniques de relaxation dynamique, d'éducation gestuelle, d'expression corporelle ou plastique et par des activités rythmiques, de jeu, d'équilibration et de coordination :

Ø Retards du développement psychomoteur ;

Ø Troubles de la maturation et de la régulation tonique ;

Ø Troubles du schéma corporel ;

Ø Troubles de la latéralité ;

Ø Troubles de l'organisation spatio-temporelle ;

Ø Dysharmonies psychomotrices ;

Ø Troubles tonico-émotionnels ;

Ø Maladresses motrices et gestuelles, dyspraxies ;

Ø Débilité motrice ;

Ø Inhibition psychomotrice ;

Ø Instabilité psychomotrice ;

Ø Troubles de la graphomotricité, à l'exclusion de la rééducation du langage écrit ;

- Contribution, par des techniques d'approche corporelle, au traitement des déficiences intellectuelles, des troubles caractériels ou de la personnalité, des troubles des régulations émotionnelles et relationnelles et des troubles de la représentation du corps d'origine psychique ou physique.

Comme de nombreux professionnels de santé, le psychomotricien doit réaliser un bilan psychomoteur pour pouvoir intervenir et agir sur la personne.

  • Mais, qu’est-ce que c’est un bilan psychomoteur ?

Le bilan est l’addition d’entretiens, de mises en situation, des tests standardisés et d’épreuves, sont des actes qui participent au diagnostic et permettent de construire un dossier auprès de la Maison Départementale des Personnes Handicapées connue sous l’acronyme : MDPH.

Suite au bilan, le psychomotricien travaille sur les difficultés de la personne.

  • Comment réalise-t-il sa prise en charge ?

Le psychomotricien travaille sur les difficultés de la personne en proposant diverses médiations.

Pour commencer, il peut travailler sur le corps. Il va aider les patients à avoir une meilleure perception de leur corps pour qu’ils puissent davantage le maîtriser. Pour cela il peut proposer des activités de relaxation (méthode de Jacobson, sophrologie, méditation, yoga…), des techniques d’expression (mime, dessins, …), l’intégration sensorielle (avec des stimulations sensorielles, différents objets sonores, lumineux ou texturés, avec le touché thérapeutique, …), des techniques de rééducation, de la graphomotricité (psychomotricité par l’acte de l’écriture), …

Le psychomotricien peut également accompagner une personne dans la récupération ou l’amélioration de ses fonctions exécutives (attention, mémoire etc.) et de ses capacités motrices en proposant des parcours psychomoteurs par exemple. C’est un professionnel également formé à la rééducation de la graphomotricité (psychomotricité par l’acte de l’écriture), …

Les séances de psychomotricité peuvent ne pas être préparées en amont. Le professionnel peut se baser sur ce que lui propose le patient sur l’instant présent pour travailler ses objectifs thérapeutiques. Par exemple, le patient entre dans la salle et prend une balle. Le praticien va alors jouer à la balle avec son patient en mettant plusieurs contraintes afin de travailler ses objectifs.

Il est important que ces séances et ces activités soit basées sur le plaisir. Autant sur le plan moteur que sur le plan sensoriel et psychologique.

De plus, une relation de confiance est bénéfique pour travailler dans de bonnes conditions.

  • Le psychomotricien a-t-il des objectifs lors de ses interventions ?

Bien sûr que le psychomotricien a des objectifs. Il y a principalement ceux-ci :

- Soutenir et stimuler au mieux le développement psychomoteur à tout âge.

- Limiter, réduire, voire supprimer les difficultés psychocorporelles.

- Utiliser au maximum les ressources de la personne et s’adapter pour se rapprocher de son environnement.

Ensuite les objectifs sont ceux prévus et adaptés à chaque personne.

  • En ergothérapie ?

L’ergothérapeute peut être amener à travailler avec le psychomotricien dans certaines structures. Il est important de coopérer, échanger, communiquer afin de travailler ensemble. Comme de nombreuses professions médicales et paramédicales il y a une collaboration pluriprofessionnelle.

L’ergothérapeute peut travailler en lien avec le psychomotricien sur diverses pathologies afin de compléter la prise en soins sur : l’Alzheimer, la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA), l’accident ischémique transitoire (AIT), le Parkinson, la bradykinésie (trouble moteur qui se caractérise par un ralentissement des mouvements et la perte de la finesse du mouvement), les DYS, la trisomie 21, les troubles du spectre autistique, le X fragile, …

L’ergothérapeute lui agira sur l’adaptation de l’environnement de la personne tandis que le psychomotricien agira sur comment dans son environnement et avec ses affects la personne a des interactions.



Sources :

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