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[Point sensi 26 – Asthme]

  • Photo du rédacteur: Ergolympiades
    Ergolympiades
  • 5 mai 2020
  • 5 min de lecture

Dernière mise à jour : 14 mai 2020

Chaque premier mardi de mai, c’est la journée mondiale de l’asthme depuis 1999. Cette maladie concerne environ 4 millions de français. Elle est responsable d’environ 1000 décès par an chez les personnes de moins de 65 ans en France. En grande partie parce que l’asthme est bien traité (si le traitement est suivi, il est généralement efficace) mais encore mal dépisté.

  • L’asthme : une pathologie chronique

L'asthme est une pathologie inflammatoire chronique. Il s’agit d’une insuffisance respiratoire obstructive. L’intensité des symptômes est variable, allant de la gêne respiratoire à la sensation d’étouffement. Les manifestations surviennent particulièrement la nuit ou au petit matin, les symptômes pouvant provoquer des réveils nocturnes. Dans certains cas, la gêne est permanente.


L'asthme résulte de l'association d'une prédisposition génétique à l’allergie (atopie) et de facteurs environnementaux favorisants : ces facteurs aggravent ou déclenchent les symptômes en provoquant une réaction allergique ou jouant une action toxique ou irritante sur la paroi des bronches. Il peut s’agir :

- D’allergènes : pollens, poils d’animaux, poussières, etc.

- De fumées : tabac, cheminée, etc. ;

- De solvants, parfums et/ou produits aérosols (insecticides, déodorants, etc.) ;

- D’activité physique : on parle dans ce cas d’asthme d’effort.

L’asthme s’explique par l’inflammation permanente de la muqueuse des bronches. En conséquence de cette inflammation, on observe une hyper-réactivité des bronches à certains facteurs comme le froid, la fumée de cigarette, etc. En contact avec ces facteurs, les bronches réagissent : elles se contractent et produisent du mucus, ce qui limite le passage de l’air. On parle alors de crise d’asthme : la manifestation la plus fréquente de la maladie.

Selon les individus, la crise se caractérise par un essoufflement, une toux (d’abord sèche, puis grasse), une respiration sifflante et une sensation d’oppression au niveau de la poitrine.

  • Qui du coronavirus pour les asthmatiques ?

Les coronavirus forment une famille de virus pathogènes. Chez l’Homme, ils entraînent des infections respiratoires dont les manifestations vont du simple rhume à des maladies plus graves comme le syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS).

- Le dernier coronavirus, identifié en Chine en décembre 2019 est un nouveau coronavirus : le SARS-CoV-2 ;

- La COVID-19 désigne la maladie que ce virus provoque.

L’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) qualifie cette maladie comme pandémie depuis le 11 mars 2020, cela signifie qu’elle est mondiale. Les symptômes les plus courants sont la fièvre, une toux sèche et la fatigue. La maladie étant récente, peu d’observations sont certaines.

A cette heure, il semblerait qu’environ une personne sur cinq contractant la maladie présente des symptômes graves, notamment une dyspnée. Les personnes ayant déjà des problèmes de santé importants, tels qu’une hypertension artérielle, du diabète, un cancer, des problèmes cardiaques ou pulmonaires, etc. ont plus de risques de présenter une forme grave mais il apparaît pour l’instant que toute personne soit susceptible de tomber gravement malade.

  • Des précautions s’imposent

Tout d’abord, parce que l'asthme est une insuffisance respiratoire chronique qui rend certains patients asthmatiques plus fragiles que le reste de la population face aux virus respiratoires, tels que la grippe saisonnière ou la COVID-19. C'est pourquoi il est plus que nécessaire de respecter les recommandations actuelles pour les personnes asthmatiques et leur entourage, afin de les protéger au mieux :

- Le confinement ;

- La distanciation sociale ;

- Les gestes barrières :

- Se laver les mains à l'eau et au savon régulièrement ;

- Saluer sans se serrer la main et éviter les embrassades ;

- Utiliser des mouchoirs à usage unique et les jeter après utilisation ;

- Tousser/éternuer dans le coude ou un mouchoir.

Ensuite, parce que certains souhaitent arrêter leur traitement en raison du possible lien de causalité entre COVID-19 et anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS). Selon certaines études, les AINS pourraient être associés à l’aggravation de la COVID-19. Le lien de causalité n’est cependant pas établi donc un principe de précaution s’applique dans le cadre de la pandémie.

Le traitement habituel de l’asthme comprend généralement des corticoïdes inhalés, qui n'ont, à dose habituelle, pas le même effet sur l'immunité des patients que la cortisone per os (voie orale). Ces traitements de fond ont pour objectif principal de préserver l’intégrité respiratoire des patients. Les médecins invitent généralement leurs patients à poursuivre leur traitement, sauf avis contraire, pour se prémunir d'une forme grave du COVID-19.

  • Réhabilitation respiratoire et ergothérapie

La réhabilitation respiratoire est un ensemble de soins personnalisés dispensé au patient atteint d’une maladie respiratoire chronique, par une équipe transdisciplinaire. Elle a pour objectifs de :

- Réduire les symptômes ;

- Optimiser les conditions physiques et psychosociales ;

- Améliorer les comportements de santé :

- Améliorer la qualité de vie ;

- Diminuer les coûts de santé (réduire les hospitalisations).

Il faut bien garder en tête que la réhabilitation respiratoire ne traite que la maladie secondaire (déconditionnement et intolérance à l’effort) : l’asthme se soigne, mais on ne parle pas de guérison.


Selon les besoins, elle a lieu en hospitalisation complète, en hospitalisation de jour ou en ambulatoire. L’épreuve d’effort et le réentraînement à l’effort doivent avoir lieu dans un établissement équipé de matériel de réanimation et de moyens de surveillance spécifiques et d’une possibilité de prise en charge médicale urgente.


Elle s’adresse en particulier aux personnes qui souffrent de BPCO classée GOLD III ou IV (broncho-pneumopathie chronique obstructive) ou d’asthme chronique, notamment l’asthme sévère, c’est-à-dire mal contrôlé malgré une prise en charge multidisciplinaire coordonnée et optimale ou certaines formes d’asthme corticodépendant.

La réhabilitation respiratoire peut également être prescrite en cas de fibrose kystique, de pneumopathies interstitielles, d’hypertension artérielle pulmonaire ou à la suite d’une opération de la cage thoracique.


Le programme classique se constitue comme suit :

- Exercice aérobie ;

- Renforcement musculaire ;

- Relaxation ;

- Education thérapeutique ;

- Sevrage tabagique ;

- Suivi nutritionnel ;

- Prise en charge sociale.

La réhabilitation respiratoire est donc le fruit d’un travail d’équipe. Selon les établissements, elle se constitue ainsi :

- Médecin : médecin MPR (médecine physique et réadaptation), pneumologue, tabacologue ;

- Paramédicaux : kinésithérapeute, ergothérapeute, professeur d’activité physique adaptée (APA)…

- Diététicien ;

- Psychologue ;

- Assistante sociale ;

- Personnel soignant pour les personnes hospitalisées (aides-soignants, infirmiers…).

  • Quelle est la place de l’ergothérapie ?

Le travail de l’ergothérapeute est centré sur la reprise ou le maintien des activités quotidiennes sans risque ou limitation. Il procède par exemple aux bilans du port de charge et de l’indépendance fonctionnelle, qui permettent de personnaliser le programme.

L’ergothérapeute est également l’un des acteurs du programme d’éducation thérapeutique, nécessaire dans toute prise en charge de maladie chronique puisqu’elle permet au patient et à son entourage de comprendre la maladie afin de mieux la contrôler.

L’objectif général en ergothérapie dans le cadre de la réhabilitation respiratoire est de faciliter la vie quotidienne en limitant au maximum l’essoufflement par l’éducation aux actes de la vie quotidienne et de poursuivre ou reprendre des activités de vie quotidienne (soins personnels, productivité et loisirs).


Les activités de la vie quotidienne sont abordées lors de séances en groupe basées sur :

- Le respect du rythme respiratoire ;

- L’économie gestuelle et la gestion du souffle ;

- La découverte d’aides techniques, d’aménagements possibles du domicile...

  • Journée mondiale sans tabac : quel intérêt ?

L’OMS estime actuellement que le tabac est l’une des principales causes de décès et d'incapacité, avec plus de 10 millions de victimes par an à travers le monde.


Le thème de la Journée mondiale sans tabac du 31 mai 2020 est « Prévenir l'utilisation du tabac et de la nicotine chez les jeunes et les protéger de la manipulation mise en place par les industriels du tabac ».


A cette occasion, l’objectif est de ne pas fumer pendant une journée… ou plus ! C’est effectivement une occasion d’essayer d’arrêter ou de diminuer sa consommation.

  • Vous ne le faites pas pour vous ? Faites-le pour vos proches.

Le tabagisme passif est le fait d'inhaler de façon involontaire la fumée dégagée par autrui : c’est fumer sans être fumeur. Chaque année en France, la fumée des autres provoquerait la mort de plus de 3 000 personnes.


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